En Suisse, 36% de la population résidante permanente de 18 à 64 ans assumaient régulièrement au moins une tâche de prise en charge en 2018. Parmi ces personnes, 26,6% assuraient ce type de tâche pour des enfants de moins de 15 ans, 6,6% pour des enfants de 15 ans ou plus ou des membres plus âgés de la famille nécessitant des soins et 2,3% s’occupaient de ces deux catégories de personnes. Le nombre total de personnes avec des tâches de garde ou de soins avoisine 1,9 million. La grande majorité d’entre elles participent au marché du travail (96% des hommes et 80% des femmes). Ces résultats se fondent sur le module «Conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale», coordonné à l’échelle européenne, de l’Enquête suisse sur la population active 2018.
Comparée aux pays de l’UE-28/AELE et tout particulièrement aux pays voisins, la Suisse fait bonne figure pour ce qui touche à la flexibilité des horaires de travail des personnes avec des tâches de garde ou de soins: 70% des salariés (74% des hommes et 64% des femmes) peuvent en principe décaler leur horaire de travail à court terme pour des raisons familiales et 53% d’entre eux (57% des femmes et 49% des hommes) peuvent prendre des journées entières de congé sans entamer leur solde de vacances. Ces deux types d’adaptation des horaires de travail sont nettement moins fréquents dans les pays voisins. Les parts correspondantes atteignent respectivement 49% et 38% en Autriche, 38% et 34% en Allemagne, 35% et 33% en Italie et 32% et 21% en France.
Parmi les pays de l’UE-28/AELE, c’est principalement en Autriche (39% des femmes) et en Suisse (38%) que la réduction du temps de travail pour assurer la prise en charge d’enfants constitue la conséquence la plus fréquente pour les femmes. Leur proportion se situe à 27% en Allemagne et à 24% en Italie. Elle ne dépasse pas 14% en France, où le travail à temps partiel des femmes est nettement moins répandu que dans les autres pays voisins.
Les personnes actives occupées assumant des tâches de prise en charge ont été les plus nombreuses en France (63% des femmes et 60% des hommes) et en Suisse (61% et 65% respectivement) à citer au moins un obstacle majeur qui les empêche de concilier travail et famille. Plus de la moitié des personnes actives occupées dans ces deux pays ont mentionné l’une des raisons suivantes comme principal obstacle: la durée, l’imprévisibilité et le caractère défavorable des horaires de travail, la longueur du trajet jusqu’au lieu de travail ainsi qu’un travail trop exigeant. Dans la plupart des pays de l’UE-28/AELE, une nette majorité de ces personnes ne perçoivent aucun obstacle à la conciliation travail-famille.
Parmi les femmes ayant déclaré avoir interrompu leur activité professionnelle, la part de celles qui l’ont fait pour plus de cinq ans atteint 35% en Slovaquie, 33% en Hongrie et 30% en République tchèque. Leur proportion est également élevée en Suisse et en Autriche (28%). En Allemagne, cette proportion avoisine 22%, en France 10% et en Italie 7%.
À l’inverse, les femmes ayant interrompu leur activité professionnelle pour une durée relativement brève, soit pendant douze mois au maximum, représentent une majorité au Portugal (89%), à Chypre (88%), en Belgique (75%), à Malte (74%) et en Espagne (72%). Enfin, 42% des femmes ont arrêté de travailler pendant une durée maximale de douze mois en Suisse, 11% en Autriche, 29% en Allemagne, 59% en France et 69% en Italie.
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