Prise en étau entre ses enfants et ses propres parents, la «génération sandwich» est surbookée

Avec l’allongement de l’espérance de vie et le rétrécissement de la cellule familiale, les seniors ploient toujours plus sous le poids de leurs obligations de soutien, parfois jusqu’au burn-out

Le SMS de sa sœur a de nouveau broyé les entrailles de Stéphane. «Pourrais-tu imprimer des photos de vous et les envoyer à maman? Ça lui fera plaisir», quémandait-elle. Quelques heures plus tôt, elle venait de déposer leur mère dans un EMS, hébétée par cette décision douloureuse. «Notre mère a un Alzheimer avancé et notre père de 90 ans, épuisé de l’avoir accompagnée jusque-là, doit subir une opération lourde. On n’avait plus le choix», souffle-t-il. Après deux semaines sur place à parer aux urgences médicales et administratives, tout en télétravaillant, Stéphane est rentré chez lui annoncer à sa fille de 14 ans que les projets de vacances tombaient à l’eau. «Je ne peux pas laisser mon père si malade seul, et je ne sais pas comment il va vivre l’absence de notre mère. Mon job est intensif, je vois peu ma fille le reste de l’année, j’étais triste aussi pour elle», ajoute-t-il.

En savoir plus - un article publié de Julie Rambal publié le 27.08.2023 sur Le Temps

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