Adieu douloureux pour les papas

Le congé de paternité pour la naissance d’un enfant est un droit, mais les travailleurs n’y ont pas toujours accès. Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense, et la réconciliation entre différentes familles reste un concept théorique.

Une mère de deux petites filles qui reprend à 100% le travail après un congé maternité et un père qui n’a pas pu prendre ne serait-ce qu’un jour de congé paternité alors que c’est un droit statutaire. C’est l’histoire d’une famille tessinoise qui, craignant des conséquences négatives au travail, nous a demandé de garder l’anonymat et s’occupe maintenant de la tâche pas toujours facile de concilier famille et travail.

« Mon mari travaille dans une petite entreprise et dans son poste, même être absent pour cause de maladie est un problème – dit-il – et donc il n’a finalement pas pu prendre de vacances. Dans la famille, la mère gagne le plus », mais une petite réduction de la part du travail aurait trop pesé sur le budget familial ». Pour cette raison, ils avaient également supposé une réduction de la part du travail du père. Une solution peu pratique. « Il y a des métiers encore plus liés aux personnes, où la compatibilité famille, famille et travail n’est pas encore assurée », souligne-t-il.

Employeurs et syndicats : privilégier le dialogue

Au Tessin, mais aussi en Suisse, on discute depuis un certain temps de la manière dont la réconciliation peut être encouragée (et améliorée). Mais quel rôle la figure du père joue-t-elle dans ce discours ? Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique d’égalité chez Travail Suisse, rappelle que le congé paternité n’est pas obligatoire mais un droit. « Aucun employeur ne peut dire non à un salarié qui devient père et veut en bénéficier. Le discours sur la réduction de la part du travail est différent.

Dans tous les cas, le conseil d’administration de l’organisation syndicale devrait en parler. « Il y a des situations où une absence pour cause de maladie ou d’accident représente une catastrophe en termes d’organisation du travail. Mais c’est un problème général d’organisation dont la solution n’est pas de la responsabilité du salarié », ajoute Valérie Borioli Sandoz.

Fabio Regazzi, président de l’Association suisse des métiers d’art, insiste également sur l’importance du dialogue et de la recherche d’une solution qui tienne compte des besoins de chacun. Dans une entreprise de taille moyenne (comme celle décrite dans le témoignage) le manque de ressources est une limitation objective. Comme solution possible, Fabio Regazzi cite la flexibilisation de la relation de travail, ce qui – comme il le souligne – ne plaît pas aux syndicats.

Congé de paternité de deux semaines

Le 1er janvier 2021, le congé de paternité payé a été introduit en Suisse et le 1er juillet 2022, les modifications de la loi sur le « mariage civil pour tous » sont entrées en vigueur. Le père qui travaille ou la femme de la mère ont droit à deux semaines de congé de paternité dans les six mois suivant la naissance de l’enfant. Il peut être pris sous forme de semaines (y compris les week-ends) ou de jours individuels. Comme pour le congé de maternité, l’indemnité comprend également le week-end du congé de paternité. Au total, vous avez droit à 14 indemnités journalières et 10 jours de repos. Comme le congé de maternité, le congé de paternité est financé par l’allocation de remplacement du revenu (IPG). C’est 80% du revenu, mais pas plus de 220 francs par jour. Le maximum est donc de 3080 francs.

En savoir plus (un article de Romain Lara p

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