La statistique AI 2024 est parue

L’assurance-invalidité fédérale (AI) a octroyé en 2024 des prestations à quelque 461 000 personnes. Elle a clôturé avec des dépenses s’élevant à 10,46 milliards de francs, dont la plus grande part (5,69 milliards) était constituée par les rentes. Sur les 254 000 rentes d’invalidité versées, 227 300 l’ont été en Suisse et 26 900 à l’étranger. Les mesures de réadaptation ont été octroyées à environ 216 000 assurés pour un coût total de 2 milliards de francs environ. 103 100 prestations ont été fournies dans le cadre de mesures médicales (essentiellement à des enfants atteints d’infirmités congénitales) pour un coût total de 879 millions de francs, et des moyens auxiliaires ont été remis à 68 500 personnes (240 millions de francs). Enfin, l’AI a fourni à 57 700 personnes des prestations visant la réadaptation professionnelle, pour un montant de 892 millions de francs.

Statistique de l'AI 2024

Santé en Suisse: des différences marquées selon le genre

Les résultats de l'enquête suisse sur la santé 2022 (ESS22) montrent de nettes différences de santé entre les hommes et les femmes. Ces dernières sont plus nombreuses, par exemple, à indiquer vivre avec au moins une maladie chronique (55% contre 44% pour les hommes). À l'inverse, les hommes sont plus nombreux à souffrir d'excès de poids (52% contre 34% pour les femmes) ou à fumer (27% contre 21%). La nouvelle publication de l'Office fédéral de la statistique (OFS) souligne qu'outre les facteurs biologiques du sexe, les rôles sociaux de genre attribués aux hommes et aux femmes influencent également la santé et renforcent les inégalités sociales de santé.

L'espérance de vie à la naissance des femmes est supérieure en 2022 de 3,8 ans à celles des hommes (85,4 ans contre 81,6 ans). Mais l'avantage apparent des femmes est contrasté par la différence d'espérance de vie en bonne santé à la naissance qui se réduit à 0,4 an entre les femmes (71,2 ans) et les hommes (70,8 ans). Cela montre que les années de vie supplémentaires des femmes sont vécues avec certains problèmes de santé. Celles-ci sont, par exemple, plus nombreuses que les hommes à faire état de limitations depuis au moins six mois dans les activités de la vie habituelle (30% contre 24%), à indiquer vivre avec au moins une maladie chronique (55% contre 44%), ou encore à dire souffrir de douleurs spécifiques, comme des maux de dos ou de reins (50% contre 40%).

Les femmes sont plus insatisfaites de leur poids

La moitié des hommes (52%) et un tiers des femmes (34%) étaient en surpoids ou obèses en 2022. Bien qu'elles présentent moins d'excès de poids que les hommes, les femmes se montraient globalement plus insatisfaites de leur poids que les hommes (28% contre 23%), cette tendance s'accentuant en cas de surpoids (52% d'insatisfaites contre 29% d'insatisfaits) par exemple. Au-delà des aspects biologiques, les normes de genre en lien avec le corps et la corpulence influencent également le poids: elles s'expriment dans la société dans un idéal de corps mince pour les femmes, associé aux standards de beauté et de santé, et dans un corps plus corpulent pour les hommes, qui renvoie à la connotation positive de la force.

Tabac: l'écart entre hommes et femmes s'amenuise

Depuis trente ans, l'écart entre les proportions de fumeurs et de fumeuses tend à se réduire puisqu'il s'est divisé par deux (de 13 points de pourcentage en 1992 à 6 points de pourcentage en 2022). En 2022, les femmes de 15 à 24 ans fument désormais autant que les jeunes hommes (26% contre 25%). La notion de genre permet de mieux comprendre que les normes sociales ont favorisé l'adoption du tabagisme par les hommes d'abord, puis plus tardivement par les femmes. Cela a ainsi entraîné l'apparition également plus tardive, voire récente, des conséquences sur leur santé comme les maladies cardiovasculaires, les cancers ou les maladies respiratoires. 

Troubles de santé psychique plus fréquents chez les femmes

L'ESS 2022 montre que les femmes sont plus nombreuses (12%) que les hommes (8%) à révéler des symptômes de dépression modérés à sévères, la différence atteignant le double chez les jeunes de 15 à 24 ans (26% pour les femmes contre 13% pour les hommes). Les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont également nettement plus nombreuses que les hommes du même âge à affirmer avoir été en traitement pour des problèmes psychiques au cours des douze derniers mois (14% contre 4% pour les hommes).

Ces disparités de genre dans le risque de développer une dépression au cours de la vie sont connues: l'écart se crée à partir de la puberté et se maintient jusqu'à un âge avancé. Il est expliqué en partie par les hormones sexuelles activées lors de la puberté, mais également par des facteurs sociaux liés au genre, notamment le stress psychosocial.

Les femmes sont davantage touchées par le sexisme et le harcèlement sexuel sur le lieu de travail ou dans les lieux publics, ou par l'implication dans le travail domestique non rémunéré, souvent invisible et cumulé au travail rémunéré. Par ailleurs, les personnes s'identifiant comme appartenant à la catégorie de la diversité de genre et/ou d'orientation sexuelle (voir encadré) révèlent une santé psychique plus fragilisée que les femmes ou hommes cisgenres hétérosexuels.

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Le Conseil fédéral veut stabiliser et moderniser l’AVS

La réforme pour stabiliser et moderniser l’AVS prend forme. Lors de sa séance du 14 mai 2025, le Conseil fédéral a fixé les premières orientations du projet AVS2030. En raison du vieillissement de la population et de l’arrivée à la retraite de la génération des baby-boomers, les dépenses de l’AVS vont fortement augmenter dans les dix prochaines années. Le Conseil fédéral veut maîtriser cette hausse en augmentant les recettes de l’AVS via les sources de financement actuelles. Il entend également adapter l’AVS à l’évolution sociale et économique en favorisant l’exercice d’une activité lucrative au-delà de l’âge de référence.

Dans le cadre de sa retraite du 7 mars 2025, le Conseil fédéral a mené une première discussion sur la prochaine réforme de l’AVS (AVS2030). Malgré les réformes déjà entreprises, l’évolution démographique continue de représenter un défi pour les finances de l’AVS. Pour le Conseil fédéral, il est essentiel de développer un projet qui tienne compte de l’évolution de la société à court, moyen et plus long terme. La motion 21.3462 CSSS-N « Mandat concernant la prochaine réforme de l’AVS » charge le Conseil fédéral de soumettre au Parlement jusqu’au 31 décembre 2026 un nouveau projet de stabilisation de l’AVS pour l’horizon 2030-2040. Pour que la prochaine réforme puisse déployer ses effets à cet horizon, le Conseil fédéral a défini lors de sa séance du 14 mai 2025 les objectifs et les orientations du projet AVS2030, qui consistent à stabiliser et moderniser l’AVS, garantir le niveau des rentes, répartir solidairement les coûts de l’évolution démographique et rendre le travail au-delà de l’âge de référence plus attractif.

Ces prochaines années, les dernières personnes nées pendant le baby-boom atteindront l'âge de référence. Actuellement, près de 2,5 millions de personnes perçoivent une rente AVS. En 2030, elles seront selon les estimations 2,8 millions et en 2035, 3 millions. Parallèlement, la croissance de la population active demeure modeste. Le ratio des personnes en âge de travailler pour chaque retraité va continuer de se détériorer. Bien que les cotisations à l’AVS aient augmenté au cours des dernières décennies – en raison de la progression de la masse salariale –, elles ne permettront pas de compenser la hausse des dépenses de l’AVS due à la démographie.

Le besoin de financement de l’AVS varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment du moment où un financement supplémentaire pour la 13e rente vieillesse entrera en vigueur, mais également de plusieurs projets législatifs en cours (rentes de survivants, initiative du Centre sur des rentes AVS équitables pour les couples mariés). Si aucune mesure n’est prise et selon les estimations actuelles qui sont basées sur le compte d’exploitation 2023, l’AVS devrait afficher un déficit de répartition d’environ 2,5 milliards de francs en 2030 et de 5,7 milliards en 2040. Si le peuple et le Parlement acceptent le financement de la 13e rente AVS proposé par le Conseil fédéral, le besoin de financement annuel se réduira à environ 500 millions de francs en 2030 et à 4 milliards en 2040.

Pour garantir le financement de l’AVS pour la période 2030 à 2040, le Conseil fédéral veut augmenter les recettes de l’AVS via les sources de financement actuelles. Il charge le DFI d’examiner différentes mesures, avec la possibilité de les limiter dans le temps, pour couvrir la période critique durant laquelle la pression des baby-boomers sur les finances de l'AVS est la plus forte.Le Conseil fédéral souhaite en outre examiner un mécanisme d’intervention en cas de déterioration de la situation financière de l’AVS et dans les cas où les décisions politiques n’interviendraient pas à temps. Le Conseil fédéral entend également favoriser l’exercice d’une activité lucrative au-delà de l’âge de référence. A cette fin, il envisage de supprimer l’âge maximal de 70 ans dans l’AVS, de relever la franchise de cotisation et de rendre la retraite anticipée moins attractive. Ces mesures permettraient de répondre aux besoins en main d’œuvre de l’économie et d’inciter à l’emploi.

Afin d’adapter l’AVS à l’évolution de la société, des mesures portant sur les prestations et sur les cotisations seront analysées. Il pourrait s’agir, par exemple, d’attribuer individuellement les bonifications pour tâches éducatives et d’assistance ou de combattre les abus liés aux dividendes qui ne sont pas soumis à cotisation. Le Conseil fédéral a également chargé le DFI d'examiner comment promouvoir la numérisation et améliorer la base de données pour les réformes futures. Le Conseil fédéral va évaluer ces différentes pistes avant de décider lesquelles intégrer à la réforme. Il présentera ses lignes directrices pour AVS2030 à l’automne 2025, avant de les soumettre à une consultation publique jusqu’au début de l’année 2026.

Pas d’augmentation actuelle de l’âge de référence mais discussion dans la prochaine réforme

Le Conseil fédéral n’envisage par contre pas d’augmenter dans le cadre de la réforme AVS2030 l’âge de référence. Le peuple s’est en effet prononcé clairement en 2024 contre une telle augmentation. De plus, un relèvement généralisé de l’âge de référence nécessiterait une longue période de transition ainsi que des mesures de compensation, si bien que les répercussions sur les finances de l’AVS n’interviendraient pas suffisamment rapidement pour garantir le financement de l’AVS durant cette phase critique. Le Conseil fédéral va toutefois approfondir la réflexion, afin de déterminer à quelles conditions une augmentation de l’âge de référence pourrait être envisagée et si la prévoyance peut être rendue indépendante de l’état civil. Il prévoit de discuter ces questions dans le cadre de la prochaine réforme et sur la base de données documentées. Le Conseil fédéral renonce également à introduire de nouvelles sources de financement comme une taxe sur les transactions financières, une imposition sur les successions ou un impôt sur les gains immobiliers et entend se concentrer sur les sources de financement actuelles.

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Coûts de la santé : ouverture d’une boîte à idées électronique pour la population

Dès aujourd’hui, la population est invitée à participer aux discussions concernant de nouvelles mesures de maîtrise des coûts dans l’assurance obligatoire des soins. Jusqu’au 20 juin 2025, elle pourra déposer des propositions dans une boîte à idées électronique.

Les coûts de la santé ont constamment augmenté ces dernières années. Dans ce contexte, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a lancé en novembre 2024 une table ronde sur la maîtrise des coûts. Cette rencontre biannuelle avec différents acteurs de la santé a pour but de développer conjointement de nouvelles mesures pouvant être mises en œuvre pour freiner la hausse des coûts. Lors de leur première rencontre, les participants ont convenu d’un objectif visant à économiser environ 300 millions de francs par an à partir de 2026. Ces mesures à court et moyen terme viennent compléter d’autres projets politiques en cours, comme la mise en œuvre du deuxième volet de mesures visant à maîtriser les coûts ou les objectifs en matière de coûts, tout aussi centraux. Les prochaines rencontres auront lieu à fin mai et en octobre 2025.

Depuis des années, l’évolution des coûts de la santé est l’une des principales préoccupations de la population. Ces évolutions touchent tout le monde directement, que ce soit en tant qu’assurés, en tant que patients ou en tant que professionnels de la santé. En complément aux propositions formulées lors de la table ronde, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider souhaite également offrir à la population la possibilité de soumettre des idées concrètes. Ces dernières permettront d‘élargir l‘éventail des discussions politiques.

À partir d’aujourd’hui et jusqu’au 20 juin 2025, toute personne intéressée peut soumettre, dans la boîte à idées électronique, des propositions concrètes pour freiner les coûts de l’assurance-maladie obligatoire. La participation est totalement anonyme ; il n’y aura donc pas de réponse individuelle. Le groupe d’experts de la table ronde examinera les idées novatrices et intégrera les propositions prometteuses dans ses réflexions. Les travaux futurs concernant les contributions reçues seront ensuite relayés par le biais de la table ronde.

Maîtriser les coûts, une tâche permanente

Depuis des années, le Département fédéral de l’intérieur (DFI) s’engage avec différentes mesures pour que les soins restent financièrement abordables et de grande qualité. Ces efforts passent premièrement par des projets législatifs, tels que les deux volets de mesures de maîtrise des coûts adoptés par le Parlement, le contre-projet à l’initiative pour un frein aux coûts ou encore l’encouragement des traitements ambulatoires grâce au financement uniforme des prestations. La deuxième approche pour maîtriser les coûts consiste à réexaminer en continu les prestations et à adapter les structures tarifaires. En troisième lieu, il reste nécessaire d’adopter de nouvelles mesures à court et moyen terme. C‘est dans ce contexte que s‘inscrivent la table ronde pour la maîtrise des coûts et la boîte à idées électronique. Les deux initiatives du DFI contribuent à l’objectif fixé : veiller ensemble à un système de santé financièrement durable. En savoir plus

Pour accéder à la boîte à idées électronique : www.maitrisedescouts.ch

Accueil extrafamilial: le National tient au soutien aux cantons

L'accueil extrafamilial sera soutenu en Suisse via une nouvelle allocation de garde pour les enfants jusqu'à huit ans. Le National a validé mardi ce modèle proposé par le Conseil des Etats. Il tient toutefois aux conventions-programmes et à une aide fédérale.

Le programme actuel de soutien fédéral à l'accueil extrafamilial, en vigueur depuis 2003, se terminera à fin 2026. Le Parlement cherche des solutions à plus long terme. Le National a adopté en mars 2023 une solution impliquant un financement fédéral. Mais le Conseil fédéral était contre, le trouvant trop cher. Le Conseil des Etats s'y est aussi opposé en décembre dernier. A la place, il a accepté un autre projet, avec une nouvelle allocation de garde basée sur le modèle des allocations familiales et financée par les cantons, sans aide fédérale. Dans ce cadre, la Chambre des cantons a rejeté la poursuite des conventions-programmes actuellement en place avec les cantons.

200 millions de francs sur quatre ans

La Chambre du peuple tient à ces conventions, par 109 voix contre 82. Elle a décidé en outre d'y allouer une aide fédérale de 200 millions de francs sur quatre ans. Les conventions doivent favoriser le développement des offres d'accueil pour enfants et pour les enfants en situation de handicap ainsi que le développement de la politique d'encouragement de la petite enfance. Le National a inclus des mesures visant à améliorer la qualité des offres sous ses aspects pédagogiques et structurels, ainsi qu'à permettre une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. La gauche n'a pas réussi à aller plus loin dans le projet. A l'autre bout du spectre politique, l'UDC et une partie du PLR se sont opposées en vain aux conventions et à l'aide fédérale. La ministre de l'intérieur Elisabeth Baume-Schneider était aussi contre ces conventions-programmes. En cas de poursuite de celles-ci, elle a demandé qu'elles aient 'une certaine substance'.

Jusqu'à huit ans

Sans succès également, l'UDC et le PLR se sont positionnés contre la nouvelle allocation de garde. Celle-ci doit être versée aux parents exerçant une activité lucrative pour les enfants jusqu'à huit ans qui sont pris en charge dans un cadre institutionnel, comme une crèche ou un service parascolaire. L'allocation est aussi prévue pour les parents sans activité lucrative s'ils sont en formation ou en formation continue. Ce cadre institutionnel doit se trouver en Suisse et une langue nationale doit y être parlée, a précisé la Chambre des cantons. Celle du peuple a refusé ces conditions, suivant la ministre. Un litige avec l'UE n'est pas exclu sur ce sujet, dans le cadre de l'application de l'accord sur la libre circulation des personnes, a prévenu Mme Baume-Schneider.

100 francs par mois au minimum

L'allocation doit s'élever à 100 francs par mois au minimum et être augmentée de 50 francs pour chaque demi-journée de garde supplémentaire. La gauche n'a pas réussi à limiter la participation des parents à maximum 10% du revenu. Pour les enfants en situation de handicap, l'aide doit être d'une fois et demie à deux fois plus élevée lorsque les coûts liés à la prise en charge spécifique sont plus élevés, a décidé le Conseil des Etats. Le National a estimé que cette aide devait être d'une fois et demie à trois fois plus élevée dans ces cas. Il a toutefois refusé une demande de la gauche visant à introduire un concept similaire pour les enfants de moins de 18 mois, avec un soutien une fois et demie plus élevé. Le National a encore rejeté d'autres propositions tant de gauche que de droite. Le dossier repart au Conseil des Etats.

En savoir plus - un article de ATS publié le 06.05.2025 sur lemanbleu.ch

Session spéciale de mai 2025 : recommandations de Pro Familia Suisse

La session spéciale du Conseil national commence aujourd'hui à Berne. Découvrez ici les recommandations de Pro Familia Suisse sur les interventions parlementaires en matière de politique familiale.

24.077 Objet du Conseil fédéral | Code civil suisse (Éducation sans violence). Révision

La modification de la loi proposée envoie un signal fort en faveur de la protection des enfants en Suisse. Elle pose les bases d’une éducation sans violence psychologique ou physique. Pour éviter que les parents et les titulaires de l’autorité parentale ne recourent à la violence dans des situations difficiles, il est nécessaire de leur proposer des offres d’aide et de conseil accessibles. Pro Familia Suisse soutient cette modification législative et partage l'avis du Conseil fédéral: il convient d’améliorer la prévention et de développer les offres de conseil et d'aide existantes pour les parents et les enfants.

Notre recommandation

21.403 Initiative parlementaire | Iv.pa. CSEC-N. Remplacer le financement de départ par une solution adaptée aux réalités actuelles

Une réduction des contributions parentales et une amélioration de l'éducation de la petite enfance favorisent l'égalité des chances entre les enfants, tout en facilitant la conciliation de la vie familiale et professionnelle. Ces mesures contribuent à augmenter le taux d'emploi et aident ainsi à réduire la pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Pro Familia Suisse salue donc cette initiative parlementaire qui vise à remplacer le financement temporaire, renouvelé à plusieurs reprises (loi fédérale sur les aides financières à l'accueil extra-familial pour enfants) par un soutien permanent.

Notre recommandation

25.3019 Postulat | Po. CSEC-N. Crèches de bonne qualité

Une crèche de bonne qualité, centrée sur le bien-être de l'enfant et garantissant un éveil précoce adapté à l'enfant nécessite un personnel qualifié. Les salaires étant bas et les conditions de travail parfois insuffisantes, le personnel qualifié fait souvent défaut. Pro Familia Suisse salue donc ce postulat, qui charge le Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes dans un rapport : quelles sont les exigences à remplir pour qu'une crèche soit bien gérée ? Quel doit être le taux d'encadrement ? Quelle est la proportion de personnel d'encadrement qualifié et non qualifié ? Comment améliorer les conditions de travail et les salaires dans les crèches ?

Notre recommandation

24.026  Objet du Conseil fédéral | « Pour une imposition individuelle indépendante de l'état civil (initiative pour des impôts équitables) ». Initiative populaire et contre-projet indirect (loi fédérale sur l’imposition individuelle)

Le passage de l'imposition du couple à l'imposition individuelle permettrait de supprimer la pénalisation du mariage tout en créant des incitations positives à l'emploi. Pro Familia Suisse recommande de rejeter l'initiative populaire en faveur du contre-projet indirect. Celui-ci prévoit d'imposer individuellement toutes les personnes, quel que soit leur état civil. Les revenus et les valeurs patrimoniales des couples mariés seraient répartis en fonction de leur situation juridique, comme c'est déjà le cas pour les couples non mariés. La déduction pour enfants serait augmentée de 6'700 francs à 12'000 francs pour l'impôt fédéral direct et serait répartie également entre les parents.

Notre recommandation